Vaccins: A la recherche de certitude

La société s'enflamme se fâche, tape du pied comme autant d'enfants gâtés. D'abord, revendiquant la liberté, refusant toutes contraintes sauf celles qu'ils ne voient pas et n'ont pas vues venir  et qui existent depuis des décennies. Il n'y a pas de masque, ça râle sec dans les chaumières, le gel hydroalcoolique, on en veut et tout de suite s'ensuit de peu les "comment? porter la muselière? moi jamais.. honteux, atteinte à la liberté et blablabla....  Moi confiné? lui dehors? elle mouton, moi complotiste.... j'en passe et des meilleures. On traque les désobéissants, on "sarcasme" sur les moutons, les pigeons, bref, les autres... Tout ces perroquets mal convaincus au nom d'une révélation sucée hors de leur pouce respectif et les autres, tous convaincus d'une mort affreuse mais surtout imminente s'aiguillonne les uns les autres par le biais de commentaires sur le net et de flagornantes déclarations dans les bus afin de rallier à leur avis un maximum d'adeptes. Tout ceux là qui reviennent bredouilles de leur piteuse démarche hautement sonore même dans l'écrit,  expriment en leur "tout seul" leurs incertitudes, leurs craintes, leur peur bref ils s'angoissent face à des réponses aussi volatiles qu'éphémères. Les enfants d'hier ne sont pas ceux d'avant hier, et ceux de demain vivront pire encore car ils n'acceptent plus rien de ce qui fait une vie "ensemble". 

Tous ils se croient sociables parce qu'ils se veulent aimables et aimés, dans les faits, leur sociabilité s'arrête à ceux qui sont du même avis et peu importe les démonstrations qu'ils pourraient lire ou apprendre, ils savent et apprendre ne fait pas partie de leur projet de vie. les humains se créent des groupes dans lesquels ils peuvent stagner, se cherche des plaisirs futiles à se raconter . Ils ont la fâcheuse habitude de considérer comme plaisir de la vie ce qui est parfaitement superflu et parfois très cher. 

Mais là, un virus s'essaie à les maitriser, à les terrer dans un périmètre que des gouvernants tentent de délimiter tant bien que mal, alors, ceux là même qui vivaient à l'ombre de leurs écrans, de leurs jeux vidéos, se découvrent des vélléïtés de sorties, de vacances à l'étranger et oooh, juste ciel de restos où tu paies un oeuf au prix de toute une couvée. Bref et rebref... Ca tourneboule branquignole et compagnie. 


Puis soudain l'éclaircie, non pas que nous parvenions à soigner vite et bien les malades, mieux encore; on va vacciner.. tout le monde ou presque. Un vaccin ou plutôt des vaccins, fabriqués par ci par là, avec des noms qui bientôt nous seront aussi familiers que ceux de nos amis facebook ou autres. En vrai, on ne les connait pas dans notre imaginaire, nous savons tout d'eux et surtout les illusions qu'ils font naitre et Pan! Voilà t'il pas que ce traitre de vaccin ou ces hypocrites fioles à promesses nous jouent le tour pendable de nous tuez tout aussi bien et vite sans compter dans la souffrance que ce sournois hypocrite de virus qui change de veste comme il respire. Quoique respirer? on sait pas... pas vraiment ou pas encore et on s'en fout. On veut pas du virus ni de sa famille ou alors loin, ailleurs, quelque part où on ira de toutes façons pas. On est virusophobes, viruscistes mais surtout intolérants à la raison , sourds à la sagesse, on veut faire tout quoi qu'on veut même si on fait rien, même si de toutes façons on manque d'argent pour quelque loisir que ce soit. Dans toutes les couches sociales, ça rouspète et la plus basse crie plus fort pour se faire entendre car elle n'a pas les mêmes moyens pour se distraire du virus. 


Alors les les branquignoles de tout acabit  s'occupeent comme ils peuvent, dans un brouhaha d'absurdités tel qu'on en ferait une nouvelle bible.  Et puisque c'est comme ça.... on en veut pas du vaccin, voilà, on veut rien: pas de masque pas de gel et pas de vaccin et revendication suprême: on veut vivre comme avant. 


Il y aura bien sûr ceux qui s'en sortiront, ceux qui ne seront qu'un peu malades et il y aura des statistiques funèbres mais qu'importe, les gravement atteints ne lisent pas et les morts ne sauront pas qu'on parle d'eux. Ils seront définitivement la minorité silencieuse agrémentée du goût du jour. Les gens veulent vivre comme avant et tant pis, puisqu'il faut bien mourir un jour, faut en profiter pendant que les autres crèvent.   les défunts sont un dégât collatéral inévitable, lequel dégat figure  le sésame qui ouvre la porte à la bonne conscience. Nous allons tous mourir un jour mais surtout les autres.  


En même temps ces attitudes  du penchant humain pour lui même en tant qu'unique essentiel à ses yeux sont bel et bien révélatrice que l'amour du prochain a vécu. Le prochain, c'est parfois l'ami, la famille mais surtout nous même. Le prochain à survivre; à guérir, à vivre longtemps et en bonne santé est bel et bien le Moi de chacun et qu'importe les jolies leçons qui visent à supprimer l'égo.  


Donc voilà, ces pourris vaccin, ces créations diaboliques ne tiennent pas leurs promesses, ils font même des morts, du coup, les réflexions ou manques de réflexions vont bon train. Il y a ceux qui croient ou espèrent que le vaccin ne tuera que les autres et ceux qui pensent qu'ils seront les prochains cobayes morts. Les pies jacassent, les perroquets donnent la réplique et tout ça pendant que la caravane passe. 

Aussi contre tout bon sens; entre les "croivants" les "sachants autoproclamés" se lèvent les "revandiquants" de certitudes. On veut être sûrs!! Et là, le piège de la peur, de l'angoisse se referme. Il n'y a pas et d'histoires d'hommes il n'y a jamais eu de certitude sur rien et peut être qu'il n'y en aura jamais. Savoir qu'on ne sait pas, qu'on ne peut pas est douloureux certes mais devrait pour le bien commun se révéler à chacun. 


Vaccin ou pas? Gamberge tant que tu veux, personne ne peut répondre avec certitude à nos incertitudes. Il n'y a plus de père noël , de papa maman tout puissants... il y a juste moi avec je et peut être que demain un astéroîde nous dispensera d'avoir à choisir. C'est mieux? 

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