Pour le père d'un ami,quand il n'y a plus rien à dire

 que les mots n'ont d'autre sens que l'insensé, alors me prend l'envie de t'emmener loin vers de vertes contrées peut être appartenant à un passé révolu mais l'intention y est. Chaque père d'un(e) ami(e) qui s'en va, c'est le mien qui revient dans mes rêveries. Chaque ami qui souffre est un rappel à ma mémoire, des jours fatals du disparaître du souffle de cette terre, de mon papa. 


La vie est ainsi bien faite du départ et de l'arrivée si l'on soustrait de l'idée que trop disparaissent et que trop apparaissent. J'ignore comment la nature va gérer ça. Mais ce n'est pas mon propos. Le père d'un ami qui prend son chemin du terminus, c'est un ami dans la peine à aimer. 


Pas de mélo, pas de tragédie de tragédienne ratée, juste une inclinaison vers le coeur de l'autre et quelques lettres d'alphabet mélangées  afin de lui murmurer: tout ira bien, ne t'en fais pas. 


Je sais que je suis là à ne servir à rien; à parler pour me dire à toi, pour te confier mon expérience qui ne peut t'être utile dans le choc de l'instant. Aussi, de loin, je te lance des mots encore des mots par-dessus les arbres qui nous séparent, les prés et les habitations que nous appelons distance mais qui ne sépare en aucun cas mon coeur du tien. Tout ira bien! Combien ces mots sont difficiles à dire, à entendre et pourtant, tout a toujours été bien quoiqu'on en pense. 


Ne pleure pas ou plutôt si, donne toi quelques larmes parce que ça soulage le corps mais ne croit pas que l'eau qui coule charrie le vide de la disparition soudaine. Seules les secondes soudain trop lentes pour un instant, parviendront à faire éclore sur ta bouche un nouveau sourire. 


Le sourire revient toujours et je t'aime.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Intolérable indignation

Il était une fois 4 chaussettes