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Affichage des articles du avril, 2021

Frère et soeur

 Il nous fallut longtemps et long temps pour que nous soyions frére et soeur. Il nous fallut beau temps pour que nous nous comprenions parfaitement. Pas nés ni du même père, ni de la même mère mais rencontrés dans les circonvolutions de la surprenante vie, il fallut au lien fraternel beaucoup de compassion pour nous unir sans communauté sanguine, ni même choix. Nous ne nous sommes pas choisi, d'ailleurs, l'aurions nous fait? Je ne crois pas. Pourtant comme on le dit encore parfois, nous nous entendions. Ce fut sans doute la principale cause à cette conséquence inattendue qui fit de nous plus forts que des frères et soeurs ordinaires.  Ce fut en son temps une décision qui rivalisa sans doute avec une évidence. Nous nous sommes liés dans la vie avant même de savoir qui nous étions en devenir l'un pour l'autre. Tu n'avais pas de soeur, j'avais un frère fantôme, qu'à cela ne tienne, nous avons créé cette branche familiale: toi et moi et tes enfants et même la mè...

Mi-avril, il a encore gelé

 Trouble inattendu de la saison printanière, j'enlève le pull, je remet la capuche  et des tongs aux après-ski! Sur le bassin d'eau à boire des poule, une petite glace me fait la nique et je la casse, dans le froid soleil du matin. Que dire de ce glaçage du bout des herbes qui s'en étaient mises à repousser, à tel point que déjà, quelques uns les avaient soumis à la lame stupide et tranchante des tondeuses. monde de bizarreries, les fous ne sont pas ceux "qu'on dit" mais ils sont partout.  Je ne m'inquiète plus, prenant les choses d'où qu'elles viennent et surtout où qu'elles aillent. Je crois cependant qu'elles n'iront pas bien loin. Les devançant sans doute, je ne saurai trop rien de la décrépitude des cerveaux qui s'annoncent. Mais lâchez les, ils ne font que générer ressentiments et haine.  Je dis bien, lâchez les, levez le confinement, je resterai abasourdie derrière mon masque à contempler la stupidité des masses et tant pis. ...

J'aurais pu être quelqu'un

 Mais je suis restée moi et rien que moi, cette éternelle suffisance qui se parle à elle-même juste pour comprendre quelque chose à son passage sur Terre.  Bien sûr, j'aurais pu écrire et être lue, j'ai écrit, on m'a lue mais si court temps. On m'a même parfois chantée quand je faisais encore la fière pour quelques mots joliment alignés. Quelle fadeur que tout cela, juste digne de désintérêt.  J'aurais pu et ne l'ai pas fait et abasourdie par cette révélation, je laisse mes doigts courir sur mon nouveau clavier pour vieil ordi sans cesse réaménagé. heureuse que de n'avoir rien fait pour une gloire inutile et stupidement désirée, car en fait, quel est l'intérêt de se laisser admirer par une foule corrompue aux plaisirs artificiels autant qu'inutiles.  J'aurais pu faire et ce faisant me régaler de "complimentations" (oui j'aime bien laisser ce mots qui correspond si bien à mon état de pensées.  Avec mes yeux bêtement baissés sous la c...