Enchevêtrement, trouver le fil

 Il est aisé de comprendre le cause à effet, en écartant les "oui-mais", les implications me paraissent toutefois irréalistes dans le sens de l'acceptation de tout ce qui fut l'effet d'une cause pour laquelle nous serions en droit de plaider l'irresponsabilité. il me fallut aller plus loin et je m'éloignerai sans doute encore davantage de ce point appelé loin car je subodore son infinitude quoiqu'en parallèle, notre finitude humaine se chargera d'un point d'arrêt. Continueront les autres ou pas n'est pas la question, puisqu'en soi, il n'y a pas lieu de s'inquiéter d'au-delà d'un point d'arrêt.


M'aventurant sur les chemins tortueux de la réflexion, je pus au hasard des voies découvrir qu'il ne s'agit pas seulement de liens de causes à effets mais plutôt d'un enchevêtrement de causes et d'effets. Un imbroglio improbable de la naissance à la mort dont le fil conducteur se perd progressivement si on n'y prend garde, créant ainsi un chaos mental qui "au fil des autres" nous contextualisera un présent  acceptable ou invivable. 


Sortir de ce monstrueux labyrinthe implique de dévider l'écheveau sans faire de noeud au risque de se diluer dans une configuration dénuée de liberté intime.


La liberté intime, j'y reviendrai, j'y travaille. Liberté d'être, d'exister en tant que moi et moi seulement. sans cette liberté intime, la vie n'est que survie et l'Amour pour les autres inaccessible. Tout bonheur sera confondu à un matérialisme incertain et la vie deviendra incertaine indépendamment de la mort.


Ma liberté intime est  comme un Graal dont la recherche est en permanence entravée par des règles communautaires sur lesquelles ne peut y avoir d'autre prise que le repli, C'est du moins mon sentiment. Toute tentative d'accommodement vire au temps perdu et le temps accélère au fil de l'espace de ma vie, il passe toujours plus vite et de plus en plus vite, bouffé qu'il est par une foultitude de règles et d'obligations créées de toutes pièce par des individus intéressés soit au pouvoir, soit à l'argent et bien souvent aux deux, l'un créant l'autre. 


De plus en plus d'Etres vivent dans la crainte de vivre, n'ayant sur leur temps imparti que ce que la communauté lui attribue. Communauté dont la tête n'agit que par ses propres idées générées par un égo narcissique en plein essor. Le but du pouvoir n'est pas ou plus de réunir dans une même unité de bien-être à l'aune de chacun mais de détruire toute vélléïté de tentative de liberté d'emploi du temps de vie imparti jusqu'à ce que disparition (mort) s'ensuive, auquel cas, l'individu tombe dans l'oubli pour la majorité ne laissant que quelques proches à souffrir, mais même cela, même ce temps de chagrin sera entravé par l'obligation d'accomplir des tâches administratives et diverses qui au fil des jours, se feront passer pour des nécessités. Et puis, il faudra bien rattraper les autres, tous les autres qui n'ayant cure de l évènement poursuivront leur route, enchevêtrant davantage nos liens, nos propres causes à effets. C'est ainsi que dans certains cas, des noeuds se créeront entravant cette liberté intime si précieuse et inévitable condition de bien-être. On appellera ces noeuds, dépressions, agira sur le cerveau afin de raccomoder artificiellement notre état d'âme. 

La gangue se referme progressivement sous l'oeil satisfait d'une majorité. Sans un sursaut personnel, je serais sans nul doute, moi aussi, intégrée dans ce convoi sans rime ni raison. Happée par l'obligation plus que la nécessité de vivre ici et maintenant dans les conditions sociales imposées par d'autres qui ne sont pas "ma vie". Chacun de nous est pls ou moins logés à la même enseigne hormis les capitalistes de tout crin pour qui "tout s'achète et se vend" au prix de l'égoïsme narcissique.


Que d'yeux je pose sur cette organisation pseudo civilisation dans laquelle j'ai un jour posé mes bagages. Rester, partir, se résume à vivre ou mourir et foi de moi, je vivrai encore un peu.

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